Pâtisserie 2.0

Editorial 436

Les gens modernes disent qu’ils ne vont plus à la pâtisserie ou à la boulangerie, ils vont maintenant à la boulangerie. Force est de constater que la boulangerie mène à bien son plan de rénovation. Les nouveaux commerces qui apparaissent, et nous ne parlons pas de ceux qui vendent des croissants à 50 centimes, mettent l’accent sur la qualité de leurs produits et de leur artisanat, et ce sont aussi des espaces agréables, avec des intérieurs soignés qui vous invitent à entrer et à les déguster. Et le public répond positivement à une offre qui ne vit pas seulement du pain mais s’élargit progressivement vers des spécialités traditionnellement liées à la pâtisserie. Fraîcheur, légèreté, bon goût et une nette touche de modernité.

Et la pâtisserie est un peu à la traîne. Dans de nombreux cas, il existe encore une esthétique surchargée et une idée du luxe que les consommateurs d’aujourd’hui ne considèrent pas comme un signe de distinction mais comme quelque chose de dépassé. Cela vaut aussi bien pour le mobilier et la décoration intérieure générale des locaux que pour l’emballage. Il existe des exemples qui contredisent ce qui précède et que nous avons tous en tête. Il existe d’autres exemples qui ont fait du luxe leur essence et qui, en raison de leur emplacement et de leurs caractéristiques générales, sont pleinement justifiés. Et enfin, il y a d’autres cas qui sont restés ancrés dans une époque où l’or, les miroirs et le marbre pouvaient être « tendance ». Aujourd’hui, ils ne le sont plus.

Le véritable luxe d’une pâtisserie artisanale réside dans son produit, dans la manière dont il est fabriqué, dans son caractère artisanal et dans son caractère unique. Mais l' »emballage » compte aussi, et beaucoup. « Il est très important pour moi qu’il y ait une symbiose entre les locaux et le produit, afin que l’idée que je veux transmettre puisse être correctement comprise ». C’est ce que dit Lluís Pérez, qui vient d’ouvrir à Palma de Majorque une pâtisserie qui illustre parfaitement ce que nous voulons dire, et dont nous publions le rapport dans ce numéro. A la pointe de l’actualité et de la fraîcheur. Et bien sûr, les meilleurs produits locaux. Et les réseaux sociaux pour savoir ce que pensent les clients. C’est la pâtisserie 2.0.

Editorial Dulcypas #436

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