Le bonheur qui se mange

illustration de couverture Dulcypas 457

Ils ont commencé par les « sans » (gluten, sucre, graisses, lactose…) et ont suivi les « avec » (oméga 3, fibres, acide lactique, protéines…). Et maintenant, nous avons le consommateur devant le rayon du supermarché qui analyse compulsivement la composition de tout ce qui fait partie de son panier. Les préoccupations relatives à notre alimentation ont connu une croissance exponentielle ces dernières années, tandis que l’expression « nous sommes ce que nous mangeons » a fait fortune, répétée et répétée par les nutritionnistes, les chefs, les gourmets, les animateurs de talk-show, les politiciens et les chauffeurs de taxi.

La phrase en question a plus de 150 ans et appartient au philosophe allemand Ludwig Feuerbach : « Si tu veux améliorer le peuple, au lieu de faire des discours contre les péchés, donne-lui une meilleure nourriture. L’homme est ce qu’il mange ». Le sens original était donc clairement différent de celui qui lui est attribué aujourd’hui. Feuerbach dénonçait la mauvaise alimentation des classes ouvrières due aux carences économiques de l’époque. Et en même temps, il reprochait aux pouvoirs en place d’utiliser la répression morale contre le peuple.

En revanche, la préoccupation actuelle est davantage liée aux excès en général et à l’abus de certains aliments en particulier.

De Dulcypas, nous revendiquons une troisième lecture de la citation. Si nous sommes vraiment ce que nous mangeons, nous devrions manger ce qui nous apporte du bonheur. Et c’est là que la pâtisserie entre en jeu. Soit dit en passant, lorsque nous parlons de pâtisserie, nous faisons toujours référence à la vraie, celle qui est préparée avec les meilleurs ingrédients et dans le plus grand respect des processus de production. Et s’il vient des mains d’un artisan pâtissier, c’est encore mieux. En ce sens, le gâteau doit également être considéré comme un aliment fonctionnel, car il remplit la mission importante de nous faire sentir bien. Bien sûr, comme tous les plaisirs, il faut en profiter avec modération. Ou pas.

Dulcypas Editorial #457 [ voir le résumé ].

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