Plus de ventes, moins de bénéfices

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La Guilde des confiseurs de Barcelone a annoncé une augmentation prévue de 2 % des ventes de gâteaux de Pâques par rapport à l’année dernière. Ils estiment qu’à Barcelone et dans la province, les boulangeries artisanales vendront environ 460 000 monas, et que dans l’ensemble de la Catalogne, ce chiffre atteindra 670 000.

Mais le président de la guilde, Joan Turull, nuance les nouvelles apparemment positives, « les monas seront généralement plus petits, et bien que les ventes devraient augmenter, le revenu des confiseurs sera plus faible ».

En fait, cette tendance n’est pas exclusive à Pâques. En général, le montant de la facture de chaque client dans la confiserie, mais aussi dans d’autres branches de la gastronomie, a été réduit, de sorte que même si les transactions augmentent légèrement, les revenus restent au mieux identiques, voire diminuent.

Les familles étant aujourd’hui plus petites, les célébrations familiales sont également moins fréquentes et moins nombreuses.

Heureusement, la crise n’a pas touché un type de consommateur qui n’est pas prêt à renoncer aux plaisirs d’une bonne pâtisserie. Cependant, ce consommateur et d’autres consommateurs plus sporadiques ont décidé de dépenser moins.

Face à cette nouvelle réalité et à l’improbable retour à l’âge d’or, il est plus que jamais nécessaire de réaffirmer notre statut d’artisan. Les pâtissiers feront de leur créativité leur arme principale pour assurer la vente de leurs gâteaux de Pâques (plus petits, plus modestes, moins chers), face à la standardisation de l’offre plus industrielle.

En bref, la pâtisserie n’est pas étrangère à la phrase que l’on répète fréquemment depuis quelque temps, « travailler plus pour gagner moins ». C’est la bonne chose à faire.

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