L’avancée imparable de l’industrie toute puissante. Le déclin des petits magasins par rapport aux grands supermarchés. Le changement des habitudes de consommation. Le manque de renouvellement des générations… Ce sont quelques-uns des facteurs qui, comme nous l’annonçons depuis quelques années, affectent directement les entreprises de confiserie et nous conduisent vers un scénario à moyen terme de grande incertitude.
Au milieu de ce panorama, certains mouvements émergent et méritent qu’on y prête attention. Le président de la corporation des confiseurs de Barcelone, Elies Miró, a annoncé que l’organisation qu’il représente a changé son champ d’action et offre désormais ses services à tous les confiseurs catalans et pas seulement à ceux de Barcelone. « Nous sommes prêts à partager ce que nous avons », a-t-il déclaré aux autres présidents des confiseurs catalans. L’idée, qui n’est pas nouvelle mais qui semble désormais sérieuse, est de concentrer les efforts pour être plus fort. Du pur bon sens.
Un autre exemple est ce qui se passe à Madrid entre les confédérations des confiseurs et des boulangers. Le CEOPPAN, avec un double P, a ajouté la pâtisserie à son acronyme pour refléter une réalité de plus en plus perceptible, à savoir que les boulangers font aussi de la pâtisserie. Et si l’on considère les pâtisseries, les pâtes en général et le pain en particulier font déjà partie de l’offre quotidienne. Le degré de communion entre les deux secteurs est tel que les deux confédérations, CEEAP et CEOPPAN, travaillent ensemble sur un grand projet de formation qui répondra de manière unifiée aux besoins des deux métiers. Le président des confiseurs espagnols, Miguel Moreno, l’explique de manière très imagée en soulignant que les deux métiers, la pâtisserie et la boulangerie, commencent par la farine. Certains ajoutent du sucre et d’autres du sel. Et à la fin, les deux finissent par passer au four.
En bref, que ce soit au sein d’une même famille (pâtisserie) ou d’une même communauté de voisins (pâtisserie, boulangerie), il existe une infinité d’intérêts communs. Et un objectif commun : défendre l’idée d’artisanat, de qualité, d’unicité, de proximité avec le consommateur, de produits fraîchement fabriqués. Pourquoi ne pas le défendre ensemble ?
Editorial de Dulcypas #458 [ consultez le résumé ].